Easy, girl [PV Harper]

Meredith & Harper
Easy, girl

Cette fois, c'était trop. Plus jamais elle ne voulait passer des vacances comme elle en avait passées pour Noël. Aussi ... seule. Elle n'était pas rentrée à New York, n'avait pas cherché à rejoindre sa famille comme elle l'avait fait depuis qu'elle était toute petite. La situation avec son père était trop compliquée pour ça. C'était la première année que les choses se passaient ainsi, et la première fois aussi qu'elle se rendait compte de ce que ça voulait dire, être seule. Complètement seule. Elle avait passé la soirée du 24 sur son piano, à jouer en boucle les morceaux les plus déprimants qu'elle connaissait. Le 25 n'avait pas été meilleur. La neige ne permettait pas de sortir skier, elle avait travaillé. Et peaufiné en particulier l'annonce de recherche d'une assistante qu'elle comptait faire parvenir à une agence de recrutement premium. C'était sa façon à elle de ne plus se sentir aussi seule. Trouver une assistante. Ce ne serait pas du luxe professionnellement parlant, bien sûr : rédiger ses courriers, s'attarder à tout un tas de détails, etc. ne la passionnait pas. Mais au-delà de ça, elle recherchait quelqu'un avec qui elle ne serait pas en permanence dans l'opposition, comme c'était le cas avec Bennet. Riley ne serait à Whistler que dans une semaine, et elle n'avait pas la moindre idée du caractère qu'aurait sa nouvelle architecte. Sans compter qu'elle serait son employée. D'une façon différente d'une assistante.
L'annonce était parue le 3 janvier - l'agence avait fait preuve d'une remarquable réactivité, elle devait le reconnaître - et aujourd'hui elle recevait sa première candidate. Et probablement la dernière. Elle connaissait relativement bien la jeune femme qui venait de sonner en bas de chez elle. Harper était l'assistante d'Abigail Harrington au Four Season. Meredith avait été surprise de recevoir sa candidature pour cette raison, d'ailleurs, tout en étant ravie également. Harper était discrète, efficace pour autant qu'elle ait pu en juger, et présentait bien. C'était à peu près tout ce qu'elle demandait à sa future assistante d'être, sans compter cette soirée de sponsors sportifs où toutes les deux avaient pu constater qu'elles étaient tout à fait capable de discuter hors cadre professionnel.
Quand la porte de l'ascenseur s'ouvrit, Meredith alla accueillir sa "candidate" ; elle s'était installée, pour plus de commodités, sur les hauts tabourets de bar de sa cuisine qui ne servait pas beaucoup, si ce n'est pour qu'elle y travaille.
- Bonjour Harper. Je suis ravie de vous voir. Surprise, également. Votre contrat avec le Four Season était donc terminé ?
Ce devait forcément être le cas, de toute façon. Meredith ne parvenait pas à croire qu'elle aurait pu se faire licencier, de toute manière.
BY .TITANIUMWAY

...

Meredith Carmichaël cherche une assistante ?! Harper avait sauté sur cette proposition et accepté, évidemment, qu’on fasse parvenir son CV à la jeune héritière.
C’était pour elle une occasion en or qu’elle ne pouvait pas rater. Elle avait tout de même quelques craintes concernant la jeune femme. Ne serait-elle pas un peu trop exigeante ? Casse pieds ? Cassante ?
Harper n’avait jamais eu ce genre de problème avec Abigail Harrington qui bien qu’étant particulièrement snobe l’avait toujours bien traitée. Les filles à papa pouvaient être de vraies garces, elle le savait pour en avoir fréquentées ou plutôt croisées au lycée. C’était ce qui la gênait mais elle avait tout de même sauté sur l’occasion.
Elle s’était faite « belle ». Elégante, du moins autant qu’elle le pouvait. Rien de grande marque car ce n’était pas dans ses moyens mais de jolies pièces trouvées ici et là. Mode, selon elle. Après... Allez savoir comment Meredith, elle, la verrait. Elle avait toujours eu affaire à Harper en uniforme au Four Seasons. Elle avait une grosse boule au ventre jusqu’à son entrée dans l’appartement de Meredith qui, soit dit en passant était magnifique. Grand sourire et motivation à fond, elle s’adressa donc à sa potentielle nouvelle patronne.

__ « Bonjour. Je vous remercie de prendre le temps de me recevoir. Mon contrat était effectivement terminé et Mme Harrington souhaite prendre un peu de temps pour elle. » Vacances, repos... Bref, après tout ce qu’elle venait de vivre il fallait peut-être surement qu’elle pense à ralentir.
Puis avec son mari... Quelle histoire ! Mais Harper n’était pas là pour parler de son ancienne supérieure. Elle ne le ferait pas. Pas de ragots... Non... Pas son truc, évidemment que non.

__ « Le Four Seasons m’a proposé une place, mais j’avoue être beaucoup plus tentée par ce que vous offrez, que par eux. J’ai besoin de changement. » Oui, et non mais travailler pour elle ... Elle voyait ça comme THE expérience à vivre. Enrichissante.

Meredith & Harper
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"Mme Harrington souhaite prendre un peu de temps pour elle" ... Meredith sourit intérieurement. Tout le monde à Whistler maintenant devait savoir ce qui s'était passé, même elle qui n'en avait pourtant pas grand-chose à cirer de la vie des habitants de la petite ville. Abigail Harrington - envers qui Meredith n'avait au demeurant plus d'animosité - avait trompé son mari. Point barre. Elle appréciait néanmoins la façon dont Harper avait présenté les choses. Ce n'était pas elle, Meredith Carmichaël, qui irait se mettre dans une telle situation, évidemment, mais il était appréciable de savoir que si quelque chose devait arriver, sa future assistante n'envenimerait pas la situation.
- Je comprends. J'avoue que cela m'arrange. Je ne vais pas y aller par quatre chemins, j'ai vu la façon dont vous travailliez au Four Season, et je pense que nous pourrions trouver un terrain d'entente.
Elle se montrait directe, parce qu'elle ne voulait tout simplement pas perdre de temps à tourner autour du pot. De toute façon, si les conditions qu'elle avait à imposer à Harper ne convenaient pas à celle-ci, le salaire qu'elle lui proposerait saurait arrondir les angles. Et puis merde. Elle voulait qu'Harper débute au plus tôt. Elle avait reçu d'autres CV de l'agence, des hommes - non merci, elle avait déjà Bennet - des vieilles ... Elle n'avait que 25 ans, elle ne cherchait pas une amie, mais elle avait besoin de quelqu'un qui serait capable d'aller lui faire ponctuellement son shopping sans qu'elle n'ait l'air ensuite d'être bonne pour la maison de retraite.
- Vous toucherez 8000$ par mois - net, évidemment. Une journée de repos, le dimanche, mais vous resterez joignable par téléphone - je ne compte pas en abuser, soyez tranquille. Quatre semaines de vacances pour vous dans l'année, mais vous serez susceptible de m'accompagner pendant les miennes. Je n'ai spécialement pas envie de gérer des détails quand je pars me reposer. Je vous fournirai une garde-robe appropriée, entre autre si vous avez à m'accompagner à des dîners d'affaire et autres soirée d'un ennui mortel. Et bien entendu, une clause stricte de confidentialité.
C'était une des choses les plus importantes. Harper allait être amenée à non seulement tout connaître du projet qui se montait, mais également de la vie de Meredith - pour le coup elle ne saurait pas tout évidemment, mais suffisamment pour que Meredith ait fait préparer par les avocats de son père un contrat blindé.
- En échange de quoi, je vous demande de vous préoccuper de tous les détails du quotidien ... Mon agenda, mes courriers ... Ce ne doit pas être très différent de ce que vous faisiez pour Abigail, je me trompe ?
Si elle n'avait pas vraiment laissé à Harper l'opportunité de s'exprimer jusque-là, elle avait tout dit avec le sourire. Elle ne voulait pas lui faire peur ou lui laisser penser qu'elle était une garce ultra-autoritaire, mais simplement dire les choses une fois et ne pas en discuter pendant des heures. Maintenant, Harper avait tout le loisir de faire ses commentaires. Meredith se sentit disposée à l'écouter avec le maximum de bienveillance dont elle pouvait faire preuve.
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...

Meredith avait l’air elle aussi très contente de la voir là, très bien, c’était plutôt bon signe. Chacune semblait vouloir travailler avec l’autre.
Assistante ce n’était pas une place que tout le monde rêvait d’occuper, tout comme concierge dans un grand hôtel mais le truc d’Harper était vraiment d’aider au mieux son prochain. Contre rémunération, oui, mais en général elle était serviable. C’était son truc, tout mettre en œuvre pour que celui ou celle qui lui avait demandé quelque chose obtienne satisfaction.
Elle sourit au compliment que semblait lui faire Meredith et n’ajouta rien. Tant mieux car c’était à la jeune héritière de parler. Elle l’écouta en souriant. Se tenant bien droite.
Tout ce que disait Meredith lui donnait envie de sourire encore plus, voire, de sauter au plafond. 8000$ par mois ?! QUOI ?! Youpeeyayoo yeepeeyeah ! 8000 fuckin’ dollars par mois ! Non mais c’était plus que ce que se faisait sa mère en 5 mois de boulot ! (Sa mère et sa famille en général ne roulait pas sur l’or). Ce n’était pas tout, elle aurait des fringues ?! De qualité ?! Même si ce ne serait peut-être qu’un prêt de la part de Meredith ou de la boutique où elle se fournirait ce serait... OMG ! Ce serait le paradis non ?! OMG, OMG, O-M-GOOOD !
Les six jours de travail plus la disponibilité durant ses vacances et le dimanche... Ok, elle était jeune après tout et n’avait pas de vie ! Pas de petit copain, des potes certes mais elle était habituée à ne pas beaucoup sortir alors bon... Elle verrait en plus du pays si elle devait suivre Meredith... Attendez. Elle aurait voulu se pincer pour s’assurer qu’elle n’était pas en train de rêver mais ce n’aurait pas été très pro de sa part. Elle voulait sourire bien plus mais là encore, il fallait qu’elle garde son sang-froid. Pour elle, tout ce que proposait Meredith c’était bien plus qu’elle aurait pu rêver aujourd’hui. Bien plus que ce que le Four-Season lui aurait proposé ! Whahoo, comment pourrait-elle refuser ?! De toute façon, il n’en était pas question !
Meredith avait mentionné le fait qu’elle devrait être discrète...

__ « Cela va sans dire. » Evidemment, c’était d’ailleurs ce qu’elle appréciait dans ce genre de boulot, tout savoir et ne pas avoir le droit d’en parler. Etre dans la confidence et qu’on l’envie peut-être même pour cela. Quel joie, elle qui était si peu importante aux yeux de tout le monde et qui pourtant saurait tout sur presque tout. D’ans un domaine précis, certes, mais quel domaine... !

__ « Mme Harrington ne me laissait pas vraiment tout gérer. Elle a une gouvernante qui s’occupait de tout ce qui était repas, tenue à aller chercher ici et là. J’étais cantonnée au côté professionnel uniquement, rien de personnel mais cela ne me gêne pas d’être votre assistante à 100%. M’occuper de faire vos valises si vous devez partir en week-end ne sera pas un souci pour moi... Par exemple. » Aujourd’hui ce le serait car elle n’avait aucune idée de ce que Meredith pouvait apprécier mettre pour telle ou telle occasion mais elle apprendrait à la connaître. Elle saurait faire ce qu’il faut pour vite apprendre. Elle noterait tout.
Pour elle c’était ça une assistante.

__ « Je suis faite pour ce métier, c’est ce qui me plait et je me donne toujours à fond. Je suis discrète, efficace, rapide. Je connais très bien Whistler et les endroits où trouver ce à quoi le commun de mortels n’a pas accès. » Oui, elle connaissait toutes les bonnes adresses !
Discrète et timide, oui, mais elle savait se faire connaître de ceux dont elle pouvait avoir besoin et comme elle était toujours très gentille, en général ces mêmes personne faisaient en sorte de lui faire plaisir. Donnant donnant ! Elle serait parfaite en assistante de Meredith ! Elle l’espérait en tout cas.

Meredith & Harper
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- Evidemment que cela va sans dire. Mais je le répète : discrétion totale ou je vous broie.
Si d'un seul coup son ton avait durci, c'est parce que son téléphone venait de vibrer sur la table. C'était un message du Blackcomb Scandals, comme il en arrivait régulièrement. Rien qui la concerne elle, ni Bennet, néanmoins, couplé à la discussion qu'elle était justement en train d'avoir avec Harper, cela venait de lui rappeler le message qui disait tout de sa situation. Elle allait laisser quelqu'un rentrer dans sa vie, dans son intimité, et pas un mec avec qui elle allait coucher et qui n'aurait pas spécialement d'intérêt lui non plus à tout balancer en place publique. Alors, d'une certaine façon, elle appréhendait un peu. Peut-être cela étant que le ton qu'elle avait utilisé n'était pas des plus indiqués pour recruter Harper. Elle n'avait pas non plus intérêt à trop l'effrayer.
- Enfin, je fais confiance à votre professionnalisme.
Elle n'avait pas le choix, d'une part. D'autre part, à l'écouter, Abigail Harrington semblait se reposer sur elle pour des sujets professionnels. Meredith n'avait pas de grands atomes crochus avec la directrice du Four Season ; elle était bien trop gênée de la discussion que toutes les deux avaient eues après l'histoire de l'ascenseur. Ce jour-là, elle s'était mise en position de faiblesse, et elle ne le voulait pas. Néanmoins, elle lui reconnaissait de vraies qualités professionnelles et managériales. Elle s'était renseignée sur elle, et de l'avis unanime, Mme Harrington était très pro. Si elle avait fait confiance à Harper, probablement que Meredith pouvait en faire autant. La situation d'Abigail n'aurait pas été délicate en ce moment, la jeune Carmichaêl l'aurait sans doute appelée, mais vu les circonstances, cela ne lui semblait pas très malin.
- Si je vous embauche, quand pouvez-vous commencer ? Sachant que vous aurez une période d'essai de trois mois, afin que toutes les deux puissions être sûres que nous voulons travailler ensemble. Les opportunités qui vous attendent ne se refusent pas, sachez-le.
Il fallait qu'elle fasse l'effort d'être celle qui propose pendant quelques minutes encore, pour rester en position de force, et pour ne pas donner de prise sur elle à Harper pour le futur. La vérité, c'est qu'avoir une assistante relevait bien plus du confort de ne pas s'occuper d'activités chiantes, et du besoin d'être moins seule, que d'un véritable besoin professionnel. Elle aurait eu le temps de faire tout ça. Mais surtout, plus que tout, elle ne voulait plus être seule. Si Harper pouvait commencer dès le lendemain, pour Meredith, ce serait nickel. Elle l'emmènerait faire sa garde-robe, tiens ! En la regardant, elle était plutôt jolie. Sans doute trop effacée, mais elle avait du potentiel.
BY .TITANIUMWAY

...

Elle s’imaginait déjà courir partout pour le compte de Meredith Carmichael. Répondre à des coups de fil « so important », être débordée, voir d’incroyables choses, vivre d’incroyables aventures, s’écrouler le soir de fatigue, se réveiller très tôt le lendemain matin pour recommencer à courir en tous sens. Génial. Franchement, GE-NIAL !
Cela avait été très formateur de travailler auprès d’Abigail Harrington mais là, ce serait bien différent. Encore mieux selon elle. Evidemment, il y avait un risque que Meredith ne la prenne plus pour une esclave que pour une assistante que l’on respecte mais tant pis. Quand elle s’était engagée dans cette voie elle avait conscience qu’elle pourrait ne pas tomber que sur des patrons très agréables. C’était le risque quand on travaillait dans ce domaine.
En tout cas, la voilà prévenue, si elle merdait, elle serait broyer par Mlle elle-même. Bien que peu voire pas impressionnante physiquement, Meredith avait ce quelque chose qui mettait Harper dans ses petits souliers. Ce genre de filles avaient toujours été si loin de son monde. Inaccessibles. Elle elle était petite fille d’immigrés, pas du tout fortunée, loin de là. Mère célibataire, père inconnu... Pas la vie de rêve quoi, pas comme pour Meredith. Elle allait enfin entrer dans ce monde dont elle rêvait depuis petite. Elle ferait atention.

__ « Je serai comme je e suis toujours, discrète. » C’était ainsi qu’on la qualifiait le plus souvent. Jamais on ne mentionnait ses magnifiques cheveux, ses longues jambes, pas même son nez qu’elle exécrait, non, on ne parlait principalement que de sa discrétion. Important dans ce métier mais elle aurait aussi aimé qu’on la mentionne en d’autres termes. Jolie. Drôle. Vive... Discrète et timide. Oh, comme toujours elle acceptait sans broncher.

__ « Après-demain. » En fait, elle aurait pu dès ce soir, dans la nuit, demain aux aurores... Elle avait dit après demain pour ne pas sembler ne rien avoir à faire. Elle avait dit une date pas trop tardive mais pas non plus dans la seconde. Etait-ce une erreur ? Oh, elle détestait les entretiens ! Quelle plaie ! Elle aurait préféré qu’elle lui propose une date et elle aurait accepté.
Une fois dans le travail elle savait prendre des initiatives mais au départ elle était toujours très perdue. Elle avait besoin d’un temps d’adaptation, comme tout le monde, certes, mais certaines personnes étaient tout de même capables de foncer – BOOM – d’un coup ! Elle, non. Elle prenait ses marques, comprenait le fonctionnement de l’autre et ensuite, le devançait dans ses désirs.

Meredith & Harper
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- Après-demain ? Très bien. Je vous attends pour 9h30.
Elle commençait souvent sa journée plus tôt, mais pour un premier jour, elle n'avait pas forcément envie d'avoir Harper sur le dos dès le petit matin. Elle aussi aurait besoin de prendre ses marques, même si avec l'habitude qu'elle avait d'avoir du personnel de maison, ce serait rapide pour elle.
- Nous nous occuperons de votre garde-robe, en premier lieu. Oh et ... pour votre information, j'ai une gouvernante. Je compte bien vous faire faire des choses plus intéressantes que mes valises.
Faire les valises, c'était pour le petit personnel, pas pour une assistante. Meredith avait grandi dans une famille avec un chauffeur, une cuisinière, un majordome, une gouvernante, des femmes de chambre ... Elle accordait une grande importance au respect du protocole de ce point de vue. Ou plutôt non ... c'était inscrit en elle, parce que ça avait fait partie de sa vie dès son plus jeune âge.
- Mes avocats vont préparer votre contrat, et nous pourrons le signer après-demain.
Elle s'était levée ; pour elle, l'entretien était terminé. C'avait été rapide, exactement comme elle l'avait imaginé. C'était parfait. Tellement plus simple que quand son psychopathe d'architecte d'intérieur était dans les parages. Pourtant, elle avait été un peu déçue d'apprendre qu'il ne reviendrait pas tout de suite après les congés de Noël. Ce que la solitude en venait à lui faire penser !
Elle échangea une poignée de main avec sa nouvelle assistante, tout en la raccompagnant vers l'ascenseur privatif de son loft. Mine de rien, elle était enchantée. Elle se foutait d'avoir des amies à qui se confier, et toutes ces conneries d'ados, elle préférait avoir le monde à ses pieds. Mais pas sans une assistante, tout de même. Elle tendit la main à Harper, un sourire gracieux plaqué sur le visage.
- Mademoiselle Spinosa. Au revoir.
Quand la porte de l'ascenseur se referma, elle eut un petit geste de victoire. C'était une des meilleures journées de ces dernières semaines, aussi pathétique que ça puisse sembler.
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